top of page
ECOCERT

ARBORICULTURE

Bio

etiquette bio pomme magasin 1_edited_edited.jpg

Réflexions  sur  la BIO  aujourd'hui et demain

VERGER  EN AB.jpg

Notre  façon  de  cultiver  aujourd'hui

Nos avancées récentes  en matière  d'environnement

Logo hiver_edited.jpg
Ancre 1

 

Si l'on revient à la définition de l'agriculture durable, qui est l'orientation retenue pour conduire la ferme, sans contestation le type d'agriculture le plus durable par rapport à l'impact environnemental , est  l'agriculture biologique. Mais elle ne l'est pas sur les plans économiques et sociales (ou pas encore, les impacts néfastes des excès de l'agriculture conventionnelle intensive n'étant pas pris en compte).

 

S'il est légitime de penser qu'un aliment bio est plus "sain" sur le plan des résidus phytosanitaires, étant donné que l'on ne retrouvera pas de molécule de synthèse dans le produit bio, alors dans ce cas l'aliment bio doit être accessible financièrement à tous.

Les véritables progrès n'ont de valeur que s'ils sont partagés par le plus grand nombre.

 

Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Il est bon de savoir, afin de bien appréhender le sujet, que 30% des produits BIO Français sont issus de fermes conventionnelles, l'agriculteur ne convertissant qu'une partie de ses terres ou de ses spécialisations en BIO. Cela notamment pour répartir les risques économiques.

Pour cette raison opposer les 2 types d'agricultures est un non sens grave. 

 

Un autre constat est à faire, sans vouloir polémiquer, il est à observer, qu'il y a différents types de BIO, le cahier des charges permettant l'accession à l'appellation BIO étant variable d'un pays à l'autre, notamment entre des pays voisins appartenant à l'Europe agricole. Les principales entorses à l'authentification des produits BIO étant l'autorisation délivrée par les pouvoirs publics locaux d'utiliser des produits phytosanitaires de synthèse, quand exceptionnellement il n'y a plus d'autre alternative à l'échelle régionale pour "sauver une récolte" . De plus dans l'esprit des consommateurs, les aliments BIO sont des aliments n'ayant reçus aucun traitement lors de la production ou de leur transformation, ce qui est une idée solidement ancrée, mais totalement fausse. Les pulvérisations de cuivre, de soufre, de bouillie sulfo-calcique, sont la base de la pharmacie BIO. Les autres produits utilisés, notamment a usage d'insecticides, sont d' ORIGINE ORGANIQUE, ce qui est le principal avantage de l'agriculture BIO . Mais en nombre de traitements, ce qui est souvent le critère retenu par les observateurs non avertis, les interventions sont aussi nombreuses en BIO qu'en agriculture conventionnelle. Et un insecticide organique peut-être beaucoup moins sélectif sur l'ensemble de l'entomofaune, qu'un insecticide de synthèse, là encore rien n'est simple.

 

Personnellement, je pense que les dérogations (si elle restent exceptionnelles, totalement encadrées, et qu'elles n'entrainent pas de résidu chimique dans les aliments) sont un sage compromis, et globalement servent à l'avancement de l'agriculture durable.

Dans cette même logique de tolérance, le cahier des charges de l'agriculture BIO labelise une entorse majeure en donnant l'autorisation d'utiliser du fumier ayant pour origine des pailles de céréales, issues de l'agriculture conventionnelle. Il en est de même pour les lisiers de volailles. Il faut accepter la réalité.

Le développement des surfaces agricoles en BIO entrainera inéluctablement une baisse des couts des produits, et obligera les agriculteurs BIO à évoluer vers des techniques de production encore plus naturelles. Déjà les produits labellisés "BIO dynamie" sont mieux cotés.

 

Il n'est pas possible d'être reconnu BIO si un délai de 3 ans sans utilisation de produits phytosanitaires d'origine chimique n'est pas respecté, ce qui est une précaution sage,  mais cela empêche de labéliser des parcours techniques liés à une culture donnée, c'est la parcelle qui doit être BIO en premier lieu.


Les techniques durables sont la somme de méthodes culturales ancestrales et de techniques à la pointe du progrès. La mise en pratique par l'agriculteur exige des connaissances importantes en biologie, physiologie, pédologie, entomologie ... c'est très vaste, sans fin et assez complexe. L'approfondissement des sujets du monde du vivant nous fait prendre conscience du peu de choses que l'on sait .

L'échange et la vulgarisation des techniques demandent une organisation et des moyens financiers importants. De nouvelles voies apparaissent.

Les organismes officiels (INRA, CTIFL ...) travaillent le sujet, de façon dogmatique comme à leur habitude ... 

Les chambres d'Agriculture auront un rôle important à jouer, ont elles suffisamment d'agents de terrain formés aux techniques alternatives pour remplir cette mission? Leurs moyens financiers seront-ils mobilisés pour développer le conseil, et mettre en place en toute indépendance des intérêts financiers, les expérimentations indispensables à la validation des nouvelles techniques?

C'est l'Etat qui aura le dernier mot sur les orientations à imposer dans les campagnes. On le voit notamment avec l'encouragement des pouvoirs publiques à mettre en place la certification H.V.E. (Haute Valeur Environnementale) certification ne visant pas pour le moment la réduction de l'utilisation des pesticides de synthèse.

Certaines firmes phytosanitaires proposent des techniques de lutte alternatives organiques labélisées BIO souvent plus chères mais qui gagnent progressivement en efficacité. Ce sera certainement une voie de reconversion partielle de leur activité, pour répondre à la demande des pays les plus exigeants sur le plan environnemental.

Si aujourd'hui ce sont les molécules de synthèse utilisées en agriculture qui sont à juste titre la cible de toutes les critiques, demain la remise en cause se fera également sur une part des molécules chimiques utilisées en médecine.

L'informatique, la robotique apporteront des solutions pour réduire la pénibilité des travaux manuels, notamment en matière de désherbage. En attendant, croire qu'une armée de "travailleurs bineurs" va venir nettoyer les champs, et va inverser par la même occasion la courbe du chômage est utopique. Aujourd'hui en France, les travaux de récolte des fruits et légumes sont réalisés en très grande majorité par des travailleurs étrangers, Espagnols, Portugais, Marocains, Tunisiens, Polonais, Roumains... sans eux la production Française ne serait pas cueillie ... Les Français ayant depuis longtemps abandonné ces tâches, pas suffisamment valorisantes et trop physiques à leur goût.

Les outils évoluent et se mettent en place, plus rapidement depuis 5 ans, mais de gros progrès sont encore à faire pour rendre ces machines de l'avenir compétitives .

Et nous dans tout ça ?

 

A la ferme des Authieux, dès les années 1980, il nous est apparu comme une nécessité de prendre des orientations moins dépendantes de la chimie. L'implantation des haies, qui a conduit à bocager plus de la moitié de la surface de la ferme en témoigne. Nous recherchons à établir une symbiose entre le microclimat créé, la vie du sol, l'habitat pour les insectes, et nos cultures, tout cela sous les contraintes économiques, qui nécessitent un niveau de production minimal.

La demande en aliments de haute qualité, entrainera l'acceptation par une partie des consommateurs de consacrer une part plus importante de leur budget à l'alimentation.

Beaucoup de techniques sont mises en place dans nos pratiques culturales, techniques alternatives, notamment sur les trois secteurs d'utilisation de produits phytosanitaires, afin que vous puissiez juger de notre niveau d'évolution vers une agriculture sans résidu dans les aliments que nous mangeons, ou dans l'environnement qui nous entoure. Elles sont détaillées dans la page  "TECHNIQUES ALTERNATIVES"  de ce site.

 

La logique de l'évolution de la ferme, compte-tenu de nos pratiques actuelles, est de ne plus utiliser de produits phytosanitaires de synthèse sur les cultures. C'est pourquoi, afin de faire valider nos pratiques, depuis 2017 nous avons entrepris de labelliser en A.B. 30 % de la surface totale de la ferme . Les cultures choisies sont celles ou la répercussion financière est la plus faible, les prairies ou la mieux maîtrisée, l'arboriculture fruitière. La totalité du verger est en A.B. ou en conversion.

La labellisation en A.B. est une nécessité pour valoriser notre façon de cultiver, l'agriculture biologique étant le seul label véritablement reconnu par le grand public.

De nouveaux investissements importants en matériel de binage ou de pulvérisation ont été faits, ils bénéficieront également aux cultures conventionnelles. Cette conversion partielle de la ferme s'accompagnera également d'un fort développement de l'utilisation des SDN (Stimulateur de Défenses Naturelles). Depuis 2018 nous produisons nos propres extraits fermentés de luzerne, Ortie et Fougère.

ET VOUS  ?

 

C'est l'observation de la réponse de nos clients concernant l'augmentation des coûts de production et donc des prix de vente des produits labellisés BIO, qui donnera le rythme des conversions à venir. La finalité de toutes nos productions étant la vente locale.

Pour que l'agriculture évolue dans "le bon sens" il est nécessaire que le pourcentage de consommateurs, qui font de l'alimentation saine une priorité, soit important, au moins  30 % de la population. Pour que l'agriculture change il faut un basculement, un changement profond des mentalités agricoles, que seule l'augmentation massive de la demande solvable imposera. Sans cela, la transformation des surfaces agricoles vers des techniques naturelles, ne sera pas suffisante pour peser véritablement sur notre environnement. Les zones de productions naturelles ne constituant que de petits îlots isolés.

Et ce n'est pas le bio produit à l'autre bout du monde, de façon plus que discutable, sur le plan social et/ou écologique, et importé à bas prix par la grande distribution, qui résoudra nos problèmes environnementaux et de santé.

Des modèles d' agricultures différents vont se multiplier et se développer en France, une gamme large du plus intensif polluant l'environnement, jusqu'à l'agriculture naturelle, exempte d'intervention dégradante, entre permaculture et jardin d'eden, sans oublier l'agriculture hors sol, qui déjà sur de nombreuses productions est devenue le modèle largement prédominant.

Pour celle qui nous concerne, l'agriculture péri-urbaine (zone de 25km autour des agglomérations), de pleine terre (les plantes puisent les éléments nutritifs dans un sol vivant). La solution est en partie locale, notamment pour l'alimentation de base, il faut une cohérence entre producteurs et consommateurs, faite d'une double remise en question, sur la façon de produire, et la façon de consommer.

BIO OU PAS  ... à nous de jouer.

Notre position sur la bio.

Ancre 2

Evolution de nos Techniques

Ancre 3
Avancées récentes

Amélioration de l'entomofaune

Pour attirer davantage  d'insectes auxiliaires autochtones sous nos tunnels de fraisiers et de tomates, nous allons semer des bandes fleuries qui viendront en complément des haies. Les haies apportent de la nourriture et un habitat, les fleurs sont source de nourriture complémentaire avec le pollen pour les insectes au stade adulte.

Le but étant de maintenir une présence constante d'auxiliaires sans avoir recours à des lâchers d'insectes.

Connaissance et contrôle de la tavelure des pommiers

Mise en place du système de modélisation RIMpro des éjections d'ascospores, conduisant à des risques d'infection ou non.

La connaissance précise des moments de germination du mycélium du champignon, permet de n'intervenir qu'après une projection d'ascospores, et donc de réduire le nombre de traitements, système proposé par la chambre d'agriculture de la Seine Maritime, à partir du modèle établi par le CRA-W  Centre Wallon de Recherche Agronomique.

Optimisation des bouillies phytosanitaires

January 31, 2017

Par épuration de l'eau utilisée pour les traitements phytosanitaires minéraux, chimiques ou bio stimulants.

Cela dans le but d'éliminer les perturbateurs d'efficacité des bouillies, et donc de réduire de 20% à 40% les quantités de matières actives utilisées, tout en conservant une efficacité suffisante

Contrôle de la dérive en pulvérisation foliaire

October 31, 2017

L'application de bouillies en arboriculture est réalisée majoritairement avec des atomiseurs, qui sont efficaces pour atteindre le haut des arbres, mais la bouillie appliquée avec ces appareils à le défaut d'être très sensible à la dérive.

Le pulvérisateur à flux tangentiel réduit de plus de 65 % le risque de dérive.

Les jets étant très proches de la végétation à protéger il n'y a pas besoin d'utiliser, pour porter les gouttelettes, d'une ventilation importante.

EXTRAITS FERMENTES & MICRO-ORGANISMES EFFICACES

January 24, 2020

Depuis 2018 nous fabriquons nos propres extraits fermentés de plantes.

Fougères récoltées dans les bois

Orties sur les lisières de nos prairies biologiques

Consoudes à partir de nos plantations.

Luzernes à partir de champs biologiques locaux. 

Ces extraits sont principalement utilisés sur les cultures sous tunnels, et sur l'ensemble du verger.

Le but est de stimuler les propres défenses de nos cultures, de renforcer leur résistance aux maladies et d'apporter un complément nutritif.

Nous ajoutons souvent à ces apports en foliaires ou au sol des EMa (micro-organismes efficaces)

afin d'orienter et de favoriser le "vivant" autour de la plante, au sol ou en végétation. 

1 / 1

Please reload

bottom of page